Jardins suspendus de Babylone

Faisant partie des 7 merveilles du monde antique, les jardins suspendus de Babylone sont rapportés par plusieurs auteurs s'étant inspirés de sources anciennes, comme un ensemble de jardins situé dans la cité de Babylone en Iraq. Pourtant, ces jardins ont fait l'objet de nombreuses controverses selon lequel ils n'ont jamais existé.

Jardins suspendus de Babylone

Une réalité historique remise en cause

Il y a 3 millénaires et demi, de somptueux jardins royaux auraient été construits à Babylone : les jardins suspendus de Babylone.
Selon les archives, ces jardins surélevés étaient construits au temps du roi Nabuchodonosor II en 1135 av. J-C. pour sa tendre épouse et reine Amythis qui restait nostalgique de son pays natal : la Médie.

Les auteurs comme Philon et Diodore en parlent comme des jardins situés en hauteur et installés sur des plateformes étagées. Ils évoquent également des colonnes de pierre qui soutenaient les plafonds végétaux, des piliers qui formaient des voûtes et des remparts à hauteur de 22 à 100 mètres.

Pourtant, aucune des sources classiques babyloniennes ne mentionne l'existence de ces jardins. Si les fouilles archéologiques sur la cité antique de Babylone ont permis d'identifier de nombreux remparts ainsi que la présence du grand palais royal, rien ne laisse présager l'emplacement des jardins suspendus de Babylone dans la cité.

Par ailleurs, Hérodote qui est considéré comme le plus grand historien de l'humanité n'a jamais mentionné la présence des jardins dans ses écrits alors qu'il connaissait bien Babylone et qu'il s'y est même établi à un certain temps.

En outre, les chercheurs supposent que la rareté de l'eau dans cette région à cette époque ne permettait pas d'irriguer d'immenses jardins, qui plus est, situés en hauteur.

Des jardins qui auraient pu exister, mais pas à Babylone

Comme cité précédemment, les traces des jardins suspendus de Babylone n'ont pas été prouvées lors des fouilles archéologiques, contrairement aux remparts. Si les jardins n'ont été mentionnés nulle part, certains chercheurs émettent alors l'hypothèse que les visiteurs étaient plutôt subjugués par l'immensité des remparts et ne voyaient pas les jardins au-dessus.

D'autres chercheurs supposent que les jardins ne se trouvaient peut-être pas à Babylone. Ce fut le cas avec Stéphanie Dalley de l'institut oriental de l'Université d'Oxford qui a émis l'hypothèse selon lequel les fameux jardins auraient pu se trouver à Ninive, capitale de l'Assyrie.
Selon ce chercheur, les auteurs grecs de l'Antiquité ont toujours confondu Ninive et Babylone à cause du rapprochement des deux capitales.

Babylone était considéré comme le symbole de l'Orient et occupait une place particulière dans la littérature antique.
Les monarques babyloniens faisaient moins allusion aux jardins dans les archives contrairement aux rois assyriens qui mettaient en avant la construction de jardins dans les sources parlant de la reconstruction et de l'agrandissement de Ninive.
Les Assyriens maîtrisaient déjà à cette période les techniques d'irrigation et avaient les capacités techniques de réaliser des jardins situés en hauteur.

Il est à noter à la fin que si ces jardins font partie des 7 merveilles du monde, c'est probablement à cause de l'infrastructure architecturale qui les supportait, car ces jardins auraient été conçus à l'image des parcs paysagers perses et assyriens.

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