Le Temple de Borobudur se situe au centre de l’île Java en Indonésie. Sa construction a été longue d’environ un siècle. Il a plus précisément été bâti durant les VIIe et VIIIe siècles, époque de la dynastie Sailendra. Considéré comme étant le plus grand site bouddhiste mondial, il a été inscrit au titre de patrimoine mondial de l’UNESCO.
De nos jours, il reste toujours debout malgré les changements environnementaux. Avec une architecture hors du commun, des journées de prière consacrée à Bouddha et des visites peuvent tout à fait être effectuées vers le temple Borobudur.
Où se situe le temple de Borobudur ?
Le temple de Borobudur est localisé dans la plaine de Kedu en Indonésie. Cette plaine est un endroit sacré avec un sol fertile C’est pour cette raison qu’elle est surnommée « le jardin de Java ». Borobudur se trouve rattaché à Magelang, une ville étant à près de 40 kilomètres au nord-ouest de Yogykarta. D’ailleurs, le monument se situe également à proximité de volcans tels que le Sundoro, le Sumbing et Merapi.
Contrairement à d’autres temples qui on été construits sur des surfaces planes, Borobudur a été bâti sur une colline. Cette colline se situe à 265 mètres au-dessus du niveau de la mer et à 15 mètres au-dessus d’un lac asséché. Des raisons qui ont suscité de longues polémiques quant à la réelle position du temple. Les uns pensaient qu’il était sur les rives du lac. Et les autres affirmaient qu’il était au milieu de celui-ci.
Les temples à proximité de Borobudur
Vers la même époque de la construction du temple Borobodur, plusieurs temples tels que Pawon et Mendut ont aussi été bâtis. Ce sont des temples qui se trouvent sur la même ligne que Borobudur. Consacrés à la religion bouddhique, ils ont été découverts au début de XXe siècle, évènement qui coïncide avec la restauration du site.
Certaines légendes affirment que les trois temples avaient été reliés par une route locale, autrefois. Il s’agissait d’une route pavée entre deux murs de Borobudur et de Mendut. Les croyances vont jusqu’à penser que des rites étaient effectués entre ces trois temples.
Quelles sont les origines du nom Borobudur ?
Les Indonésiens disent « Candi Borobudur » tandis que les Javanais parlent de « Candhi Barabudhur ». Dans tous les cas, il s’agit du temple de Borobudur. Le mot « candi » désigne les structures religieuses de cette époque. Quant au nom du temple, il tient d’une origine mystérieuse. D’ailleurs, c’est le cas de chacun des noms des anciens temples indonésiens. Il n’existe aucun texte qui évoque le choix de l’appellation.
Avant toutes exposition de théories sur son origine, il est bon de savoir que des siècles plus tôt en 1365, des écrits javanais contenus dans le Nagarakertagama fait référence au temple de Borobudur. Ces textes disaient clairement qu’il s’agit d’un sanctuaire sacré bouddhiste. Il s’agissait de poème inventé par Mpu Prapanca de Majapahit.
Après cet évènement, le nom « Borobudur » fait sa première apparition dans un livre parût en 1814, nommé History of Java de Raffles. Il tient son origine de « Bore-Budur », Bore ayant été un village voisin au temple. Quant à la deuxième partie de nom, « budur », elle proviendrait de « Buda » qui est facilement traduit par « ancien ». De ce fait, « Borobudur » signifierait « ancien Bore ».
Ensuite, un archéologue, De Casparis, contredit cette théorie en donnant la traduction « montagne » au nom « budur » qui selon lui dérive du mot javanais « bhudhara ». C’est la seconde théorie qui a été donné à l’origine du nom du temple.
Quant à la troisième exposée, elle affirme qu’il s’agit uniquement d’une modification. Elle dit que le mot « Varabuddhapura » traduit « le monastère du grand Bouddha » est à l’origine du nom du temple Borodbudur.
Histoire du temple de Borobudur
Le choix du lieu de construction
Le temple de Borobudur a été élaboré sur l’île de Java. Il faut tout de même savoir que ce choix n’est pas hasardeux. Le monument a été érigé prêt d’un volcan fortement symbolique nommé Gunung Ridar. Celui-ci se trouve près des rivières Progo et Elo.
La construction du temple
Aucun écrit ne contient les raisons de la construction du temple de Borobudur ainsi que les personnages qui en sont les auteurs. Les déductions indiquent, tout simplement, que la date de la construction est estimée aux environs de l’an 800. Cette époque est marquée par l’apogée de la dynastie Sailendra sous l’influence de Sriwijaya. Et à peu près 75 ans plus tard, la construction s’acheva sous le règne de Samaratungga.
Le temple de Borobudur est reconnu comme étant un temple bouddhique. Ceci dit, plusieurs doutes planèrent concernant la religion des dirigeants des Sailendras de l’époque à cause de certaines découvertes. En effet, des inscriptions qui ont été gravées dans la province de Sojomerto font penser qu’ils étaient hindouistes.
D’ailleurs, plusieurs monuments hindouistes et bouddhistes ont été édifiés à Java durant ces temps. C’est le cas du complexe religieux hindou Prambanan et du sanctuaire hindou sur la colline d’Ukir, 10 kilomètres à l’est de Borobudur.
Plus tard, des recherches approfondies sur l’île de Java amènent les archéologues à penser que les souverains bouddhistes et hindouistes faisaient de grand compromis malgré leur rivalité. Il s’agit principalement des rois des dynasties Sailendra et Sanjaya. Ainsi, ils ont permis à chaque religion d’avoir un temple qui leur est propre.
L’abandon du site
Pour des raisons inconnues, un siècle après sa construction, le temple de Borobudur a cessé d’être un lieu de pèlerinage bouddhiste. Le site est resté caché par des cendres volcaniques ainsi que par les arbres durant des siècles à cause de l’éruption du Merapi. Certains écrits affirment que le temple a été abandonné au XVe siècle à cause d’une soudaine conversion à l’islam.
D’ailleurs, le monument a toujours gardé son importance d’antan. Cela malgré sa popularité pour les malchances et souffrances qu’il inflige. Des chroniques javanaises du XVIIIe siècle en parlent beaucoup. Selon elles, le monument a été la source de l’échec d’une rébellion menée à l’encontre du sultanat de Mataram et du décès du sultanat de Yogyakarta.
La redécouverte du temple
Après un certain temps d’abandon, le temple de Borobudur fut redécouvert. Le principal facteur est le fait que l’île de Java fut administrée par les Britanniques en 1811 suite à la guerre que ceux-là ont mené face aux Néerlandais. En fait, le gouverneur général, Thomas Stamford Raffles avait beaucoup d’intérêt pour l’histoire de l’île. Antiquités javanaises collectées, une inspection en 1814 lui a raporté la présence d’un monument caché dans la jungle. Il s’agissait du temple de Borobudur.
Un enquêteur, H. C. Cornelius, y a été envoyé. En l’espace de deux mois, et avec l’aide de 200 hommes, il réussit à dégager le monument d’une partie qui le cachait. Il faut noter que le temple de Borobudur ne fut pas totalement dégagé à cause des risques d’effondrement pressentis. Puis, Cornelius dessina le monument et informa Raffles de ses découvertes. Concernant les attraits du temple de Borobudur, ils se développèrent petit à petit. Il se trouve même qu’il était considéré comme souvenirs et rémunérations pour les voleurs et chasseurs de trésor.
En 1835, un administrateur néerlandais, Hartmann réussit à révéler la totalité du monument. En fait, il était personnellement intéressé par le temple de Borobudur. Hartmann aurait même fouillait le stûpa principal du temple, en 1842. Selon les dires, une statue de Bouddha s’y trouva. Ceci dit, le stûpa est constaté comme vide, même jusqu’à maintenant.
Par la suite, un autre néerlandais, F.C. Wilsen fut envoyé par les Indes orientales néerlandaises. Il étudia et fit plusieurs croquis des bas-reliefs du temple. C’est aussi le cas de J. F. G Brumund en l’an 1859. Puis face au refus de ce dernier quant à la publication d’articles concernant le monument, le gouvernement mandata un autre spécialiste, C. Leemans. Celui-ci réussit à rédiger une monographie concernant le temple basée sur les travaux de Brumund et Wilsen. En 1873, cette première monographie contenant les détails sur le temple fut publiée accompagnée de sa première photographie du moment prise par Isidore van Kinsbergen.
Neuf années plus tard, le responsable des artefacts culturels proposa de démanteler le temple de Borobudur et de répartir ses bas-reliefs dans des musées. Le fait est qu’il croyait que la structure était fortement instable. L’archéologue Groenveldt a été consulté pour des enquêtes approfondies. Résultats des recherches, le monument a été jugé apte à rester tel qu’il était car les risques d’effondrement étaient impossibles.
Le temple de Borobudur de nos jours
Actuellement Borobudur est un lieu de culte et de pèlerinage. Tout mérite revient à l’UNESCO qui paya la rénovation majeure en 1973. Après dix années de travaux acharnés, le monument est disponible pour les visites du public.
D’ailleurs, une fois par an, pendant la pleine lune du mois de mai ou de juin, les bouddhistes célèbrent le Vesak. Il s’agit du jour de la naissance, du décès et du moment où Siddharta Gautama est devenu le Bouddha Shakyamuni. Etant fériée en Indonésie, cette journée est marquée par une marche qui part de Mendut, passe par Pawon et s’arrête à Borobudur.
Le temple de Borobudur peut également être considéré comme le site le plus visité de l’Indonésie. A son actif, 260 000 visites en moyenne en 1974 et de 2,5 millions de visiteurs par an durant les années 1990. Plus tard en 2003, le gouvernement projeta de construire un supermarché sous forme de complexe nommé Java World à la place du monument. D’où les protestations des locaux et des commerçants de la région.
Les particularités du temple de Borobudur
Le temple de Borobudur est unique et exceptionnel. Sa conception avait été faite minutieusement et avec beaucoup d’attention. Le monument possède des plates-formes au nombre de neufs dont celle du haut qui possèdent un grand stûpa entouré d’une soixante-douzaine de petits stûpa en son centre. Il dispose également de six premiers carrés dont les trois de haut sont en forme de cercle.
Selon certaines théories datant de 1931, un architecte, W. O. J. Nieuwenkamp, avait affirmé que la plaine de Kedu dans lequel le temple a été construit est un ancien lac. Il prétextait également que Borobudur représentait une fleur de lotus. Il s’agit d’une fleur qui est beaucoup utilisée dans les arts bouddhistes. Elle est basée sur les textes de l’enseignement du bouddhisme mahavana en Asie de l’est. Entre autre, ces écrits disent que la fleur de lotus symbolise le trône de Bouddha.
D’ailleurs, cela se remarque dans l’architecture générale du temple de Borobudur qui est en forme de stûpa sur lequel Bouddha adopte sa posture sutra du Lotus. Car à partir d’une vue du ciel, le site forme une mandala et un stûpa. Le stûpa constitue un ensemble de cloches où des décorations sont percées et où sont disposées des statues de Bouddha en position assise.
De vrais symboles de dévotion à la religion bouddhiste y sont dispersés. Le temple de Borobudur représente totalement une maison de divinité bouddhique et de cultes. Pourtant, il faut reconnaître que l’interprétation du symbolisme de temple n’est pas chose aisée. Cela est dû aux modifications réalisées pendant sa construction. Pourtant, des questions continuent à se poser sur les raisons pour lesquelles le stûpa carré fut choisi au lieu du stûpa ayant un plus petit sommet.
L’esprit bouddhiste mis en avant grâce au temple de Borobudur
Le monument apparaît, dans sa totalité, comme un labyrinthe. Un parcours formé par dix étapes permettant au croyant de s’initier pour atteindre le but ultime de parvenir à la sagesse. Avec ses trois parties, le temple permet d’accéder à trois étapes de préparation mentale pour l’accès à l’illumination dans le monde bouddhique.
D’abord il y a le monde des désirs, Kāmadhātu. Ensuite, celui des formes, Rupadhatu. Enfin, celui qui ne possède aucune forme,Arupadhatu. Ces mondes qui donnent accès à le liberté de l’esprit se basent sur des métaphores architecturales de chaque étage du temple de Borobudur. Il s’agit plus précisément des détails de la base, des cercles au niveau du corps et de la partie lisse du sommet.
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